EN AVANT PREMIERE DE L’EMISSION DE JEUDI PROCHAIN : Je vais intituler cette chronique « Revenir aux sources », et pour celle-ci, je me suis rendue au « pavillon de l’eau » à Paris. Tout d’abord, j’ai découvert seulement très récemment qu’il y a un pavillon de l’eau dans notre belle capitale. Hooo oui, notre belle capitale et si je dis cela, c’est que pour m’y rendre j’ai traversé la Seine en empruntant le pont Mirabeau et ce jour-là la lumière était très douce sur l’île aux cygnes et la statue de la liberté. Je dois vous dire que j’y suis allée le lendemain des élections présidentielles aux Etats-Unis et je me suis dit : « Mais où est-elle passée La liberté éclairant le monde en ce novembre 2016 ? En tout cas, a-t-elle toujours sa place de l’autre côté de l’océan et surtout : Que faire pour que celle que nous avons ici y ait toujours sa place ? ».
Mais revenons au pavillon de l’eau. Alors le site d’Auteuil date du XIXème siècle où l’on puisait l’eau de seine pour l’amener à un réservoir et le bâtiment actuel a été construit à la fin de ce siècle, création architecturale de l’époque alliant structure métallique, pierre et lumière. Que trouve-t-on dans ce bâtiment ? Et bien évidemment on y trouve des informations sur l’eau.
Mais quelles informations ? Tout d’abord, il y a toute une série de panneaux nous contant l’histoire de l’eau à Paris ou plus exactement cette histoire commence à Lutèce. Alors, l’histoire comme à Lutèce et court le fil du temps du temps jusqu’à nos jours, je ne vais pas tout vous raconter mais j’y ai appris que le Ier aqueduc y a été construit au IIème siècle après JC, qu’il était long de 16 km et que les termes étaient un lieu très fréquenté pour les bains mais ils étaient également un lieu de sociabilité. Cela m’a fait penser aux termes à Budapest où les gens jouent aux échecs, discutent, échangent dans les différents termes de la ville. Je m’égare comme toujours. L’apparition des 1er porteurs d’eau au milieu du XIIIème siècle car la ville grossit et le 1er égout couvert est construit en 1370. En 1777, la Compagnie des eaux de Paris est créée. Le démarrage de la construction du canal de l’Ourcq en 1802.
L’eau arrive à Paris mais les épidémies de choléra sont courantes ; la construction des égouts couverts qui s’accélère et entre 1824 et 1836, ce sont 30 Km d’égouts couverts qui sont construits. Tout un panneau est dédié aux fontaines qui agrémentent la ville avec maintenant des fontaines d’eau pétillante et moi j’aie bien les bulles et avec bien sûr les fontaines Wallace du nom de leur donateur.
A côté de ces panneaux sont aussi présentés des objets ayant participé à la vie de l’eau de Paris, comme les différents modèles de vanne, d’anciennes canalisations ; il y a également des schémas de canalisation, des photos et des plans. Et puis, de manière tout à fait didactique, le processus de purification de l’eau est présenté avec des manipulations permettant aux enfants de comprendre le processus. Avant la purification, tout le cheminement de l’eau est présenté avec notamment l’eau de la nappe d’Albien. Vous avez compris, on apprend, les enfants peuvent s’amuser et on les sensibilise au bien commun qu’est l’eau.
Cette sensibilisation se fait également par le biais de deux expositions qui se tiennent au sein du bâtiment. La 1ère s’intitule « La Seine sous la surface, des sources au fleuve » et présente le travail photographique réalisé par l’hydrobiologiste et photographe subaquatique Anne-Cécile Monnier, qui, en mêlant démarche artistique et partage naturaliste, vous invite à vous intéresser à l’écologie des milieux aquatiques et à la préservation de l’eau douce dans la Seine et ses affluents. J’ai beaucoup aimé son travail où sur certaines des photographies on regarde sous et au-dessus de la surface, comme si on pouvait voir en même temps la double-face de la vie.
La 2nde exposition est consacrée au travail photographique de Franck Vogel dont le sujet est « le Colorado – le fleuve qui n’atteint plus la mer ». Abordant la question de la surexploitation des eaux du Colorado pour l’agriculture, l’alimentation en eau potable des villes telles que Las Vegas avec ses terrains de golf toujours verts même en plein désert ou encore pour le tourisme, l’exposition insiste également sur l’importance de ce fleuve vital pour la survie des populations locales telles que les Indiens Navajos ou pour la production d’énergie. Elle aborde également le détournement de l’eau pour ce qui est appelé « Imperial Valley » lieu où se trouvent des agriculteurs et des fermiers. Mais peut-on encore appeler « ferme » un lieu qui élève et je mets le mot « élève » entre guillemets car il y a 90 000 têtes de bétail, oui oui vous avez bien entendu ! Cela ressemble plus à une usine c’est d’ailleurs une usine lorsque l’on regarde les photos. On arrive à un non-sens, les animaux sont sous des parasols car il y beaucoup trop de soleil et les humidificateurs d’air fonctionnent en permanence.
Nous sommes bien loin de la ferme de Bel-Air, loin du « Bonheur est dans le pré » et avec ce film, Haaaaa je retourne à mes sources du Sud-Ouest. Oui, il est important d’apprendre aux enfants d’où viennent les produits qu’ils mangent, leur transmettre le goût du bon car c’est aussi leur apprendre à respecter ce qu’ils mangent et par conséquent à respecter le monde qui nous entoure.
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