Alors qui était Oliver Sacks pour ceux qui ne le connaissent pas, je dis « était » car il est mort en août 2015 à l’âge 82 ans. Oliver Sacks a été un médecin, neurologue et écrivain britannique. C’est l’auteur de nombreux livres, traduits en 25 langues ce n’est pas rien, relatant ses expériences avec ses patients atteints de différentes pathologies. #AgendaMarieMirpois
En 2001, il a reçu le prix Lewis Thomas qui récompense les écrivains scientifiques. Il a écrit le livre « l’éveil » qui raconte son expérience au cours de l’été 1969 avec des patients atteints de séquelles d’encéphalite léthargique sur lesquels il teste une molécule utilisée pour le traitement de la maladie de Parkinson. Pendant cet été-là, ses patients se sont réveillés à la vie. Du coup, pour préparer cette chronique, j’ai revu le film inspiré du livre ; cela ne vous surprend pas maintenant que vous connaissez mon goût pour les films. De celui-ci j’ai adoré l’interprétation de Robert de Niro qui est génial à mon avis et aussi Robin Williams mais le film est violoneux, je veux dire que l’on dire les larmes des yeux alors que cela n’est pas nécessaire le sujet étant tellement fort et de plus la vérité est en partie travestie du moins sur la vie personnelle d’Oliver… Il est aussi l’auteur du livre « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » et ce livre inspire également un opéra, que je n’ai jamais écouté je l’avoue enfin pour l’instant. Il a également travaillé avec les autistes et changé le regard que la société portait sur eux qui les voyait juste comme des « attardés savants » que j’écris bien entre guillemet, il a également travaillé avec des patients atteints de la maladie de Gilles de la Tourette dont je ne vais pas vous faire une démonstration maintenant.
Donc Oliver est né à Londres en juillet 1933 issu d’une famille de confession juive avec un père médecin généraliste qui a travaillé très tard dans sa vie et d’une mère chirurgienne et ses deux frères aînés étaient également « médecins », on peut dire que l’héritage familial cela compte!! Adolescent, Oliver voulait devenir chimiste il même failli mettre le feu à la demeure familiale. C’est un jeune homme passionné comme par la chimie et aussi par moto et qui peut-être dans l’excès dès son plus jeune âge : un de ses professeurs avait même écrit de lui « Sacks ira loin s’il cesse d’aller trop loin » … L’année de ses 18 ans est importante, il obtient une bourse pour étudier à Oxford, pas mal quand même et à peu près au même moment le jeune homme au cours d’une discussion avec son père lui annonce sa préférence pour les hommes ce qui entraînera une réaction violente de la part de sa mère. Donc Oxford mais que choisir, zoologie, anatomie, la biochimie? Le jeune Sacks sait que ce qui le fascine est la physiologie des sens, comment voyait-on la couleur, comment reconnait-on n’importe quoi ? (il choisit la neurophysiologie et va de temps à autre écouter des cours dans le département de psychologie. Il finit ses études et rejoint le laboratoire de nutrition humaine et ce fût une expérience désastreuse, il est perdu dans ses recherches, n’avance pas, il est isolé de ses collègues. Pour le sortir de ce marasme, ses parents l’envoient dans un kibboutz en 1955 où il séjourne plusieurs mois pour ensuite partir à Amsterdam à la découverte de lui-même. Ensuite, il entame ses études de médecine et réussit. Mais l’Angleterre des années 50 n’est pas simple à vivre pour lui et il doit effectuer son service militaire, il décide donc de partir pour le Canada et la seconde partie de sa vie commence donc. Donc le Canada, ensuite la Californie, ses sorties à moto, ses séances de musculation et la drogue car Oliver en a eu une forte consommation et pas des douces…En 1965 c’est le départ pour New_York avec encore une nouvelle période de sa vie… Tout d’abord j’ai été un peu déçue au début de la lecture de ce livre car je m’attendais à retrouver l’Oliver Sacks décrivant ses expériences en tant que médecin neurologiste, le médecin qui a fait changer le regard sur les maladies neurologiques. Mais c’est moi qui avais fait une erreur, ses expériences en tant que neurologue avait été décrites dans ses livres précédents comme dans les livres précédemment cités ou encore d’autres ouvrages.
Donc même si dans un premier temps j’ai été en partie déçue par le livre, il faut dire que la description des séances de musculation, des poids soulevés cela me motive moyennement, la suite du livre change et évolue et la partie sur sa vie à New York a plus remplie mes attentes, il y a un chapitre sur le tournage du film « l’éveil » et ses commentaires sur ce qui est de l’interprétation par De Niro sont très intéressants. Mais surtout, ce livre m’a donné l’occasion de redécouvrir Oliver Sacks et de mettre en perspective qu’un individu est plusieurs, qu’il est le fruit d’une multitude d’événements et d’expériences variés et lorsque cet individu est un homme comme Oliver Sacks c’est particulièrement vrai. C’est bien un homme avec une vie tout en mouvement et remplie d’humanité que l’on redécouvre. C’est donc « En mouvement » d’Oliver Sacks et c’est aux éditions du seuil.
Et la citation du jour est de Dudley Field Malone « Je n’ai jamais rien appris d’une personne qui était d’accord avec moi».
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